Vous êtes pharmacien et vous songez à la cession de votre pharmacie pour cause de retraite ou parce que vous souhaitez tout simplement capitaliser sur le travail que vous avez fourni durant plusieurs années ? Il est important de pouvoir préparer cette vente bien en amont afin d’en tirer la meilleure plus-value. Observons dans cet article les choses à étudier prioritairement et ce que souhaitera voir un acquéreur au moment de la transaction.
Optimiser ses derniers comptes de résultat pour vendre sa pharmacie
On le sait, un repreneur de pharmacie regardera avec attention, le plus souvent aidé par un professionnel de la reprise ou un expert-comptable, les comptes annuels des trois dernières années. Ces derniers se composent essentiellement des données financières de l’entreprise ; Les bilans et les comptes de résultat. Si la partie bilan est particulièrement observée dans sa partie double ACTIF-PASSIF, le compte de résultat donne des précisions importantes sur les KPIs de la pharmacie (en particulier les Soldes Intermédiaires de Gestion ou SIG). Ainsi, un vendeur pourra espérer généralement une meilleure plus-value dès lors que le chiffre d’affaires généré est important. Il existe évidemment des grilles de performance et de comparaison que l’on peut observer en fonction des secteurs d’implantation de l’entreprise. Su le site du cabinet Plumecocq, vous trouverez notamment une série d’offres de pharmacies à vendre en fonction du chiffre d’affaires généré.
Mais le chiffre d’affaires (CA) n’est pas le seul critère de choix. Il faut ainsi s’intéresser à la performance de l’ensemble des charges observées. Un acquéreur regardera ainsi avec attention la marge commerciale réalisée et son évolution sur les trois dernières années. De même, l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) a son importance et nous amène facilement à étudier d’autres points comme les niveaux de rémunération et le bénéfice (ou la perte parfois) généré par l’entreprise.
Le conseil est donc d’essayer au mieux, durant les dernières années d’activité, d’améliorer le chiffre d’affaires tout en limitant les dépenses superflues.
Optimiser la pharmacie à vendre en elle-même
Au-delà de la partie financière, l’aspect du bien à vendre doit être optimisé. Les comptoirs, les lignes de produits présentés dans l’officine et les médicaments sans ordonnance doivent être parfaitement claires et rangées. Une réflexion sur le stock doit être menée également pour limiter celui-ci lors de la vente. Sur ce point, les comptes annuels ont encore leur intérêt puisque ces derniers figurent en particulier au bilan de l’entreprise.
Une enseigne et une vitrine propre et aménagée sont également un gros plus pour permettre à l’acquéreur de se projeter dans le bien à vendre.
Sur le plan juridique, un acquéreur observera également la question du bail ; Celui-ci doit être optimisé dans la mesure du possible si vous décidez de garder la propriété des murs de l’officine. Préparez ce document en contactant un notaire afin de vous faire conseiller.
Être transparent avec l’acquéreur
Lors des premiers échanges que vous aurez avec un potentiel repreneur, préparez-vous à avoir de nombreuses questions sur l’environnement, le bien et sur les chiffres de la pharmacie. Certaines transactions peuvent se faire avec des conseillers divers, des avocats même. Il convient donc de se préparer à expliquer les chiffres observables sur les comptes annuels et à expliquer également l’historique de l’entreprise. Il s’agit, au-delà de la démarche consistant à faire un audit de l’existant, de comprendre également comment s’est développée la culture de l’entreprise, la relation avec les fournisseurs et celle avec les clients, les collaborateurs.
Une meilleure vente et une meilleure plus-value sur celle-ci ne peut se faire qu’en présentant tous les documents souhaités par l’acquéreur.
C.S.